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CHAMA CHEREAUWave

EFET_ChamaChereau_PH1-1_02Dans un sous sol bétonné de la ville de Nantes, avec pour seule lumière celle des néons qui arpentent ces espaces sinistres, un corps s’agite, celui de Wave, un danseur Hip Hop. Ses gestes sont désarticulés, allant dans tout les sens, un bras tendu effectue un arc de cercle tandis qu’une jambe part à l’opposé comme si son corps était le jouet d’un marionnettiste inspiré. Entre lumière et obscurité, entre grâce et désarticulation, ce lieu à l’atmosphère particulière installe Wave dans une scène improvisée dont je me retrouve spectatrice. Je m’efforce de découper ce mouvement, de figer l’instant tout en laissant Wave à son incroyable liberté, à son inspiration chorégraphique de plus pur « freestyle ». Entre le geste et l’instantané, entre les figures et le cadrage, un moment magique se met en place, animé par l’inspiration du danseur et mes intuitions de photographe. Je ne pense pas avoir produit une série, ou un portrait, à deux, nous avons réalisé une séquence. Clap de fin.

Chama Chereau

LUDOVIC MADAMOURLa Battue

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J’avais depuis longtemps voulu faire un reportage en photographie. En février 2013 j’ai pensé à un sujet sur la chasse.  Pourquoi la chasse ? Tout simplement parce que cette pratique aussi ancienne que l’homme a changer dans nos temps modernes : avec l’élevage et l’économie de marché, la chasse dans sa vocation originelle devient quasi inutile, elle devient une activité de loisirs.
J’ai choisi le mois de février, car c’est la période de « la battue », la traque des gros gibiers, débusqué dans ses repaires. Il avait neigé ce week-end, ce qui était pour moi une chance : la forêt s’en trouve transfigurée, sur laquelle se distinguent clairement les silhouettes des hommes et des bêtes. La chasse fait aujourd’hui l’objet d’une controverse qui oppose ses partisans aux défenseurs de la nature. Pour ce reportage je me suis efforcé d’être objectif face à cette activité, et j’ai suivi des hommes, « chasseurs » de Marne-la-Vallée, pendant toute une journée de battue, jusqu’à sa conclusion par le dépeçage du gibier.

Ludivic Madamour

GAUTIER PICRELVarappe à Fontainebleau

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J’ai réalisé cette prise de vue au début de l’hiver 2013, par une température située entre 6 et 7°. La saison est propice pour l’escalade, car le contact entre la roche très froide et la main du grimpeur suscite un phénomène naturel qui permet des prises impraticables en été.
Après une demi-heure de marche en forêt pour atteindre le « spot », espace réservé à la grimpe de haut niveau, on attend son tour pour le « run », c’est à dire le premier essai d’escalade, pendant que des grimpeurs sont déjà en train d’affronter le rocher « Opium », réputé pour son extrême difficulté.
Dans ce travail, je voulais faire apparaître le contraste entre la roche froide, inerte, et le corps humain, chaud et plein d’énergie et c’est pourquoi j’ai préféré le noir et blanc, plus apte à décrire la rugosité de la pierre, le modelé de la peau et des muscles des corps. Au delà des apparences, je voulais parvenir à cette idée du dépassement de soi, à la capacité de l’esprit à fournir un tel effort alors que le corps en est presque incapable.

Gautier Picrel

VICTOR DROUINEAUPassages

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Le rythme est inébranlable, tout s’affole, le temps passe et chacun veut le dépasser… Ces silhouettes, plongées dans un milieu qui nous semble familier, errent dans la ville avec un but ou parfois sans. Mais elles passent, traversent, s’agrègent, attendent, s’arrêtent un instant… Parfois on les croise sans même les remarquer, nos sens se mélangent et on ne voit plus, on ressent plus qu’une présence qui nous frôle. Ces silhouettes sont les nôtres.
J’ai souhaité dans cette série d’images représenter ces corps, ces identités qui se mêlent et se retrouvent parfois, ces voix qui se croisent sans même s’entendre, ces personnes qui deviennent les passants, les piétons et tous ceux que nous appelons les citadins. Si chaque individu, chaque bâtiment se fond dans une masse opaque, hostile ou invisible, dans une autre nuit où il fait bon se perdre si elle nous permet enfin de voir ce qu’il y a au bout de la rue. Nous explorons ce monde que nous croyons connaître, mais qui nous reste absolument étranger…

Victor Drouineau

THIBAULT GAËTAN DUBROCA (promotion 2014)

fetART

Thibault Gaëtan est lauréat EFET pour le mois de la photo 2014 de La Fetart School Factory.

Depuis toujours l'Efet suit avec intérêt et même passion l'événement international et biennal du Mois de la Photo. Pour l'édition 2014, l'association Fetart qui fait beaucoup pour la jeune photographie, présente du 18 au 30 novembre la Fetart School Factory, ponctuée de plusieurs  rendez-vous  autour de 7 jeunes artistes issus d'autant d'écoles françaises de photographie : Romain Champalaune (Louis-Lumière), Léa Deligey (ETPA Toulouse), Thibault Gaëtan Dubroca (EFET), Brian du Halgouet (SPEOS), Flore-Adèle Gau (ENSP-Arles), Charles Roux (ICART) et Constantin Schlachter (Les Gobelins). Nous reviendrons sur le détail et le programme de ces rendez-vous, mais comment résister à la joie de retrouver le travail à la fois si contemporain et si personnel de Thibault Gaëtan Dubroca, qui avait su séduire le jury de diplôme Efet du mois de juin dernier ? Alors bravo à Thibault Gaëtan en attendant de l'applaudir en novembre.

Dénégation obstructive :

Avec une volonté d’alléger l’espace de son encombrant, Thibault Gaeëtan Dubroca deécoupe et extrait les affiches preésentes dans les panneaux publicitaires qui rythment le paysage urbain. L’action preécise et brutale est une reéaction à la gêne subie par la réception optique de ces affiches qui polluent et fatiguent l’esprit. Le vide physique recrééé, est par analogie associeé au vide que l’industrie creée chez le consommateur — le vide d’un potentiel nouveau désir à combler et le vide qu’elle creée dans son esprit en le surchargeant d’informations parasites. La fenêtre offre alors un retour à une réalité tangible.

LORELEI BUSERMajor de promotion 2014

Regarde moi

« REGARDE-MOI » AUX BLANCS MANTEAUX

Lorelei Buser fait partie des quatre « jeunes talents » distingués pour cette édition de la Quatrième image.

Lorelei Buser, major de la Promotion 2014, fait partie des 42 photographes venus de 13 pays différents exposés à l'espace des Blancs Manteaux, à la faveur du Salon annuel de la Quatrième image. Mieux, elle fait partie des quatre « jeunes talents » distingués pour cette édition. Nul concours ici, mais en l'occurrence un concours de circonstances : un collectionneur, acquéreur d'une photographie de Loreleï n'a pas résisté au plaisir de montrer l'œuvre à  Raed Bayawah, le directeur du Salon qui à son tour s'est  décidé à intégrer la jeune artiste à sa sélection des quarante-deux. La notoriété, antichambre de la célébrité, ne fonctionne pas autrement : la production justement repérée et appréciée suit son propre chemin qui devient celui d'une carrière. C'est ce que nous souhaitons à Lorelei en la rejoignant sur les 10 mètres carrés offerts aux 42 artistes, et sur lesquels elle a fait l'accrochage de son travail personnel de diplôme : « Regarde-moi ». Ce sujet ambitieux et magnifique invite le spectateur à s'approcher sans appréhension de visages détruits par la maladie ou par  l'accident et à y lire la fierté et le courage dont le malheur et la détresse n'ont pas su venir à bout. Outre la dimension humaine et sociologique, Regarde-moi révèle une démarche esthétique d'autant plus sûre qu'elle se confronte à la négation même de ce que nous appelons communément la beauté.

 

La Quatrième Image, Espace des Blancs Manteaux, 48, rue Vieille du Temple, Paris 3e.
Du 28 octobre au 2 novembre 2014. Vernissage le mardi 28 octobre à 18h30.

ROMAN VISHNIACDe Berlin à New York, 1920-1975

Hall de gare, Anhalter Bahnhof, près de Potsdamer Platz. Berlin, 1929 – début des années 1930 © Mara Vishniac Kohn, courtesy International Center of Photography

L'HISTOIRE ET LA SCIENCE

Le très bel espace  du Musée d'art et d'histoire du Judaïsme offre la première rétrospective du photographe américain, déclinée sur plusieurs niveaux, parallèlement à une existence complexe, infléchie par l'Histoire et guidée par la volonté farouche d'accomplir une œuvre scientifique. Perpétuel émigré, quittant Moscou pour Berlin, Berlin pour Paris, embarquant à Lisbonne pour s'établir enfin à New York, Roman Vishniac a produit une œuvre documentaire considérable au profit des organisations allemandes et américaines d'entraide aux communautés juives d'Europe centrale, avant et pendant les persécutions nazies. Reporter talentueux qui parvenait à concilier information et esthétique, Vishniac a développé sa production avec l'installation de son studio à New York en 1941, où il a su se construire une réputation de portraitiste couru par tout ce qui brillait sur la scène culturelle de Manhattan. L'après-guerre devait revoir le photographe dans Berlin en ruines, davantage inspiré par la détresse des civils que par la vision d'apocalypse d'une capitale déchue. A la fin de sa vie, son travail de témoin accompli, Roman Vishniac s'est consacré pleinement à la photomicrographie dont, en autodidacte,  il s'était fait le spécialiste.  Par un maître à découvrir, une magnifique évocation des temps forts du 20e siècle.

Hervé Le Goff

Roman Vishniac. De Berlin à New York, 1920-1975. Muse d’art et d’histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple Paris 3e. Jusqu'au 25 janvier 2015.

GRAND PRIX INTERNATIONAL DE PHOTOGRAPHIE DE SAINT-TROPEZ

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le Grand Prix International de Photographie de Saint-Tropez encourage la création des jeunes talents photographiques.

Organisé par le Rotary Club de Saint-Tropez et inscrit dans une action humanitaire,
le Grand Prix International de Photographie de Saint-Tropez encourage la création des jeunes talents photographiques. La deuxième édition de 2015 propose aux deux catégories « Jeunes talents (- de 25 ans ») et « Passionnés » (tous âges) le thème large de « Voiles et transparences ». Les photos lauréates désignées par le jury feront l'objet d'une exposition à Saint-Tropez du 24 avril au 2 mai 2015 et leurs auteurs se verront décerner des prix. En contrepartie, car il y a une contrepartie, l'organisateur demande à chaque participant de céder les droits de vente d'un exemplaire de chaque photographie finaliste ou lauréate. Les images seront mises aux enchères et les bénéfices de la vente iront à l'œuvre humanitaire « La chaîne de l'espoir ». En dehors de la noblesse du projet et du niveau du concours, l'enjeu d'une vente aux enchères est un excellent repère pour l'évaluation du travail d'un artiste. Date limite de participation 31 décembre 2014 et tous renseignements et modalités d'inscription sur https://www.grandprixphotosttropez.org

PRIX HSBC POUR LA PHOTOGRAPHIE 2015

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Clôture des inscriptions le 31 octobre 2014

Avec sa modalité originale de désigner deux lauréats ex-aequo pour leur offrir une large couverture médiatique et une première monographie aux éditions Actes Sud, le Concours  du Prix HSBC pour la photographie est un des plus intéressants et des plus courus. Et cela se comprend quand on sait qu'il est ouvert à tous candidats majeurs, de toute nationalité, n'ayant jamais publié de livre mais auteurs d'un ensemble minimal et cohérent de 70 photographies publiables. Autant de conditions remplies par la majorité des étudiants Efet, à condition de déposer son dossier de candidature le 31 octobre 2015 au plus tard.
L'édition 2015 qui sera aussi la vingtième du prix sera placée sous la direction artistique de François Cheval, directeur du musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône. Il est donc plus que temps de constituer son dossier de candidature, à savoir 10 à 15 photographies libres d’un format A4, un court texte de présentation du travail proposé, un curriculum vitae, une biographie rédigée de 10 lignes maximum, un autoportrait, le tout repris dans un CD et bien sûr l'enveloppe timbrée pour le retour du dossier

ALEXANDRA LAFFITTELe Cimetière du Père Lachaise

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Alexandra Laffitte participe  au Festival de la Photographie « Confrontations Gessiennes »

Elève depuis deux ans à l’école Efet, Alexandra Laffitte vient d’être sélectionnée pour participer  au Festival de la Photographie « Confrontations Gessiennes »  qui se déroulera du 03 au 05 octobre 2014 et dont l’invité d’honneur est la Fondation Gilles Caron. Vous pourrez découvrir son univers photographique funèbre  à travers son sujet « Le Cimetière du Père Lachaise », où la nature et la mort célèbrent leurs noces dans une atmosphère singulièrement romantique et paisible.