Le roller hockey est un sport qui est dans l’action, c’est un jeu avec une vitesse accélérée, avec beaucoup d’adrénaline pour les joueurs, mais aussi pour les spectateurs. Je me rappelle qu'à mon tout premier match en 2003, en tant que spectateur, j'avais du mal à suivre l'action. Je passais mon temps à chercher le palet, un vrai exercice pour les yeux. Je suis très fière aujourd'hui d'arriver à prendre des photos des actions. J’adore le bruit du palet et des crosses, les sifflements des arbitres, parfois même des spectateurs et le son des tambours et des trompettes. Tout cela accompagné de morceaux de musique de tous les styles : pop, rock, blues, en Allemand, Français, Anglais, Italien ou Espagnol, et aussi de l’odeur, particulière et identifiable. Les équipements très colorés, rétros et très esthétiques, sans oublier les pompom girls emblématiques des sports américains. Ce mélange d'intensité de match et d'ambiance festive. Un grand Merci a l’équipe des Corsaires de Paris 13 d’avoir accepté de partager ces moments.

Svetoslava Jouneau

Cela fait un moment que j’avais en tête cette série de photos de rue en noir et blanc. Je cherchais un point de vue en hauteur, pour faire jouer les ombres des personnages avec le graphisme d'un univers urbain. Je suis allé au parc de La Villette dans 19e arrondissement de Paris, et j’y ai trouvé ce qu’il me fallait : une belle lumière, des passerelles propices aux prises en plongée sur les lignes du sol et des personnes en mouvement que je pouvais laisser évoluer pour déclencher au moment juste. La prise de vue en plongée écrase les perspectives et les volumes, elle laisse apparaitre un univers différent, un labyrinthe multiplié sur différents niveaux, tendant un piège pour ceux qui s’y trouvent. Les personnages semblent chercher la sortie. Ils évoluent, sans le savoir  dans ce cadre que je ferme sur eux. Leurs ombres sont gigantesques, elles marquent leurs passages, ils deviennent sans le savoir des géants perdus dans un monde qui a bouleversé ses échelles.

Jean-Marie Le Cardiet

L'ENVOL DE SYENE, COUP DE CŒUR POUR LA BOURSE DU TALENT 2014 À LA BnF.

L'exposition annuelle des lauréats 2014 de la Bourse du talent accueille ses visiteurs à la l'allée Julien Cain du site François Mitterrand-Tolbiac de la BnF. On y découvre sur cimaises et entre autres jeunes talents de tous horizons, « Chrysalide », le travail Syène Bernal-Luna, diplômée Photo en juin 2014. Bravo encore et tous nos vœux de réussite à cette jeune artiste, qui a été approchée par Herez, le nouveau sponsor et mécène de la Bourse du Talent créée et  organisée par le magazine en ligne photographie.com. À voir jusqu'au 22 février 2015 à la BnF François Mitterrand-Tolbiac

Il est des endroits, des pays, si petits d’apparence, qu’on ne soupçonne pas la beauté qui s’y cache. À quelques mois de quitter ce paradis qui m’a vu naître,  je ressens l’intense besoin de redécouvrir celle qui nous fait trembler chaque jour en Guadeloupe… La Soufrière ! 1465 mètres de volcan que je n’ai plus foulés depuis vingt ans. Des fumerolles, aux odeurs sulfureuses et corrosives d’œuf pourri, se dégagent des entrailles de ce monstre qui interroge autant qu’il impressionne, empêchant toute ascension. Et pourtant, dans ce milieu d’apparence si hostile, une vie insoupçonnée fourmille. Tout un micro cosmos microcosme se développe, invisible et secret. Des myriades de couleurs explosent à mes yeux curieux  mon regard: de la mousse aux nuances arc-en-ciel, des fougères de dégradés rose et vert, des roches argileuses glissantes ralentissent la progression et obligent à s’arrêter sur cette nature foisonnante. Une beauté méconnue surgit du néant et je me perds dans ces lumières à l'immortaliser.
Meggy Theresine

QUAND LA NOTORIETE FRANCHIT LES ALPES

Exposé à Arles cet été, le travail d'Augustin Recton connaît ses premiers rayons de gloire en Italie, sur les pages encore virtuelles d'un magazine dont le premier numéro est attendu pour le début de l'année 2015, sous le titre audacieux d' »Argentique ». Passionné de photographie chimique et même physique,  à considérer son travail à la surface de l'épreuve, Augustin se trouve déjà tout à fait chez lui sur le site annonciateur www.argentique.it, d'où on pourra, si on le souhaite, commander l'édition papier au prix de 10 euros.

Cette série de photos sur le Waterjump a été prise dans le bourg corse de Porticcio, en face du Golfe d'Ajaccio.
Le Waterjump est très apprécié par les jeunes pratiquant les sports de glisse, notamment le Bicycle motocross. L'objectif consiste à prendre de l'élan en vélo et à créer des figures une fois éjecté en l'air par le tremplin. Le fait de retomber dans l'eau réduit les risques de blessures et rend le jeu plus amusant, plus spectaculaire et plus addictif.
Passionné par la photo de sport, j'avais prévu de suivre et de photographier mes amis qui avaient organisé cet événement ludique et amical. Le beau temps annoncé par la météo de ce mercredi 13 août 2014 n'était malheureusement pas au rendez-vous et a compliqué l'organisation. Mais notre motivation restait intacte et j'ai pu réaliser tout ce que j'avais imaginé, inspiré par cette activité plutôt originale, aux effets toujours renouvelés, pratiquée dans un cadre magnifique. En revoyant ces photos, je retrouve à chaque fois l'émotion que je vivais à travers mon viseur.
Marien Hvala

Jeune lauréat du Prix Kodak de la Critique photographique en 1985, prix Niépce en 1992, Luc Choquer ajoute à sa biographie d'avoir présidé le jury du diplôme Efet Photo 2011. Le voici encore à mis l'honneur avec dix autres photographes dans l'exposition montée par Agnès B. dans sa galerie de la rue Quincampoix, autour de la Méditerranée, l'un des trois thèmes du Mois de la photo 2014. Intéressé par la Turquie, amoureux des femmes, Luc Choquer a photographié celles d'Istanbul dans leurs luttes, leur intimité comme dans leurs bonheurs. La couleur, le flash conjuguent leurs forces pour donner à ces images leur puissance d'évocation et au témoignage son acuité. Où il est question à la fois du voile et des chevelures libres, de la présence parfois pesante des frères, des pères et des maris qui ont pu se mettre en travers de l'investigation du photographe. À la lumière des plages du Bosphore ou au huis-clos des chambres, la fresque vive en couleur d'une lente mondialisation des mœurs.

Hervé Le Goff

Visages de la Méditerranée, Luc Choquer avec Brigitte Cornand, Dash Snow, Gabriel Orlowski, Hervé Guibert, Malick Nejmi, Nan Goldin, Olivia Bee, Richard Billingham, Samuel Gratacap, Tim Barber.  Galerie du jour Agnès B. 44, rue Quincampoix, Paris 4e,  jusqu'au 20 décembre 2014.

UN ANCIEN CHEZ MANSART ET LE NOTRE

Ses clients, les grandes marques du luxe. Ses sujets, les designers, architectes et les artistes de renom que s'arrachent les institutions et les états. Autant dire que depuis sa sortie de l'école, Hervé Ternisien a fait son chemin dans le haut de gamme et la commande de prestige. Voici qu'au terme de deux années passées dans l'intimité du château de Versailles, ses salons et son parc, il publie un livre que n'auraient renié ni Mansart l'architecte, ni Le nôtre le jardinier, tant l'esprit de leur travaux habite ce superbe ouvrage, à couverture de soie et relié à l'italienne. Hervé Ternisien y déploie non seulement sa maîtrise de la lumière et des perspectives, mais une profonde connaissance des mythologies grecque et romaine que Coysevox, Girardon et tant d'autres ont fait renaître dans les sculptures qui parsèment allées, bosquets et bassins. Devenu écrivain par goût, le photographe se transforme en un guide passionnant à suivre au fil de ses pages en images.

Hervé Ternisien. Les Jardins de Versailles. 272 pages 26x36cm, éditions Albin Michel, 60 euros.

Hervé Ternisien signera son livre le mardi 16 décembre de 18 h à 22h  à Jardins en Art, 19, rue Racine, Paris 6e.

PHILIPPE ABERGEL PHOTOGRAPHIE ALAIN SOUCHON ET LAURENT VOULZY POUR LEUR DERNIER ALBUM.

Après avoir réalisé les prises de vue du dernier album solo de Laurent Voulzy, Philippe Abergel, enseignant la prise de vue à l'EFET, s'est vu à nouveau sollicité pour l'album à 4 mains qu'ont composé, écrit et interprété ensemble Alain Souchon et Laurent Voulzy et qui est maintenant disponible dans les bacs.

Ces images du parc d'une résidence privée de la région parisienne ont été prises un samedi de janvier 2014. J'avais pour projet d'illustrer la complicité ou plutôt le rapport d'égalité qui peut s'installer entre un maître et son chien.  Pourquoi un dalmatien ? J’ai toujours voulu faire des photos avec cet animal que je trouve particulièrement élégant. Me souvenant de l'idée commune que les chiens ressemblent souvent à leurs maîtres, j'ai voulu forcer le trait par une mise en scène, avec jeune femme vêtue d'une robe blanche à taches noires, créée pour la prise de vues. Le couple formé, j'ai souhaité illustrer son harmonie, soulignée par la ressemblance du pelage et du tissu mais aussi par une grâce naturellement partagée, dans la voiture comme sur le banc du parc. L'environnement banal, la lumière sans ombre de l'hiver étaient ce qui convenait le mieux à ces images auxquelles je voulais épargner une dérive humoristique, au profit de l'illustration de l'amour qui peut lier, ensemble et inséparables, la belle et sa bête.

Esther Huguet