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WILLIAM EGGLESTON

From Los Alamos Folio 1, Memphis, 1965 [supermarket boy with carts](c)William Eggleston _Courtesy Wilson Centre for Photography

NOIR OU COULEUR, LA VIE TOUTE SIMPLE

« From Black and white to color », le titre annonce un passage que l'histoire connaît bien :  la photo a commencé en noir et blanc, elle s'est enrichie par la couleur. Or, dans les années 1960 qui voyaient la couleur investir le territoire de la publicité et des loisirs des amateurs était passablement boudée par les milieux du marché de l'art. En se mettant à utiliser cette couleur jugée triviale sinon vulgaire, une poignée de photographes allait à contre-courant de ce que la photographie érigeait en « fine art » et quand on voit aujourd'hui à quel point la couleur investit la photographie contemporaine, on apprécie la portée de cette avant-garde que William Eggleston, Stephen Shore et Joel Meyerovitz ne proclamaient pas eux-mêmes. L'exposition de la Fondation HCB permet bien sûr de voir le saut franchi par Eggleston à partir du moment où, au milieu des années 1960 il s'est montré satisfait du nouveau procédé Dye transfer, qui permettait le tirage sans trahison du film Kodachrome en grand format. Ce sont ces tirages originaux au rendu somptueux que le visiteur est invité à apprécier, avec la période noir et blanc qui laisse les « faux Cartier-Bresson » que le jeune photographe s'ingéniait à produire, jusqu'à s'intéresser à l'univers trivial des objets et des situations très ordinaires qui allaient faire la matière de toute l'œuvre, en couleur comme en noir.
Hervé Le Goff

 

William Eggleston, From Black and white to Color, Fondation HCB, 2, impasse Lebouis, 75014 Paris, jusqu'au 21 décembre 2014.

KEIICHI TAHARAen musée et en galerie

Keiichi-Tahara-4

LUMIERE, REFLEXION ET GENIE

La rétrospective du photographe japonais est aussi un long parcours dans le temps et à travers Paris. Elle commence en 1973 par un regard mélancolique sur la toute petite part de ciel que lui accorde la lucarne de sa chambre du quartier latin. Ainsi naît « Fenêtre », la série fondatrice d’une œuvre qui n’aura de cesse de traquer la lumière et les jeux qu’elle invente avec la matière, comme le confirme Eclat, la seconde série qui vibre sur le phénomène toujours neuf de la réflexion. Avec « In Between », Keiichi Tahara traduit toujours en noir et blanc les impressions étranges suscitées par l'aube ou le crépuscule, quand les ombres s'allongent des dunes aux sables du rivage. A ces essais esthétiques répond l'importante suite de portraits constituée sur quatre années, quand la revue japonaise Ryuko-Tsushin avait demandé à Keiichi Tahara d'illustrer la chronique de la scène culturelle artistique à Paris tenue par le critique Michel Nuridsany. Ainsi renaissent en diptyque les acteurs de l'âge d'or des années 1978-1981, parmi lesquels on reconnaîtra Laura Betti, Peter Brook, Roy Lichtenstein ou William Burrows. Plus proche de nous, la série « Ecrans » accède enfin à la couleur pour livrer le faux jour des artifices contemporains de l'image-vitrail dans une vision aussi mystérieuse que spectaculaire.

Hervé Le Goff

  • Keiichi Tahara, Sculpteur de lumière.
    Maison européenne de la photographie, 5/7 rue de Fourcy, paris 4e. Jusqu'au 2 novembre 2014.
  • Keiichi Tahara, Fenêtres et Eclats.
    galerie Taka Ishii, 11, rue Vieille du Temple, Paris 3e, jusqu'au 25 octobre.

PHILIPPE LEVY-STAB (promotion 1989)dans Chasseur d'images

Wynton Marsalis 2011© Philippe LEVY-STAB

COMMENT LA PASSION DU JAZZ REJOINT LA PHOTOGRAPHIE A NEW YORK

Il écoutait du jazz à Paris bien avant de savoir se servir d'un appareil photo mais Philippe Lévy-Stab s'est laissé prendre par l'image à l'adolescence. Conforté par une une formation à l'Efet sa vocation de photographe suit depuis près de vingt-cinq ans un long parcours avec les plus grands représentants du Jazz américain. Aujourd'hui, la quarantaine passée, Philippe Lévy-Stab jouit d'une notoriété qui s'étend  aux deux rives de l'Atlantique et en particulier à New York, sa ville adorée. Familier des vieux musiciens américains qui apprécient la proximité des ses photos argentiques, sympathisant avec les nouveaux  membres qui prennent la relève du jazz classique, le photographe finit par associer la musique et l'atmosphère de New York avec la même passion et le même génie qu'un Woody Allen ou qu'un George Gershwin. Programmé dans le prochain Mois de la Photo à Paris, Philippe Lévy-Stab fait l'objet d'une longue interview dans le numéro d'octobre 2014 de Chasseur d'images. Il nous dit comment les tirages qu'il exécute lui-même dans la plus pure tradition du fine art s'imprègnent de l'atmosphère singulière des clubs de jazz  pour restituer la magie qui opère sans heures à New York, quand la ville diffuse à son tour sa poésie d'une grisaille sublime, découpant ses châteaux d'eau sur ses blocs d'immeubles rehaussés de tags.

DÜSSELDORF Une ville pour trois

TROIS PHOTOGRAPHES DEVOILENT LEUR VISION DE LA VILLE ALLEMANDE. Guillaume Weihmann, Dominique Anguise, Arto Huart

Vernissage festif et brillant au sous-sol de la Starter Gallery de Neuilly-sur-Seine, ce 4 septembre 2014. Düsseldorf, ville blanche : portrait d'une ville comme l'Allemagne industrielle en a vu beaucoup renaître au cours de la seconde moitié du XXe siècle. La voici dans cette tonalité hivernale qui unifie tout, et pourtant, les photographies nous offrent trois visions bien différentes. Panorama sur trois niveaux donc, signé Dominique Anguise, Arto Huart et Guillaume Weihmann, cette présentation de Düsseldorf rejoint les inspirations de l'école photographique du même nom, avec la touche émotionnelle du voyageur que tout étonne et séduit, l'intimité protectrice des maisons, le gigantisme d'un pont transbordeur, la douce estompe des fumées qui se fondent dans le ciel. Si courte dans sa durée de trois jours, l'exposition devrait se renouveler en d'autres lieux.
L'Exposition « Düsseldorf ville blanche » est à voir à la Starter Gallery – 5 rue Soyer 92200 Neuilly sur Seine.  Du 1er au 7 septembre 2014.

Photo : David Blondin et Dominique Anguise

PARADISE :L’EFET au retour d’Arles

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l'EFET  a rencontré un beau succès au festival Voies off d'Arles.

La troisième édition de la participation de l'efet au festival Voies off d'Arles a rencontré un beau succès par le nombre et la qualité de ses visiteurs. Les travaux exposés d'étudiants de l'année 2013-2014 ont fait l'objet de plusieurs acquisitions de collectionneurs et de nombreux contacts ont été pris en termes d’embauche ou de collaborations, notamment avec le prochain Rendez-vous de l'image de Strasbourg et l'édition 2015 de Fotex à Aix en Provence. De toute façon, rendez-vous en Arles en juillet 2015 !

 

Remise des diplômes photo 2014

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L'amphithéâtre bondé pour acclamer les 27 lauréats du certificat de fin d'études Photo

Il pleuvait sur Paris ce samedi 28 juin, et il faisait même un peu frais dehors mais l'amphithéâtre bondé ne manquait pas de chaleur pour acclamer les 27 lauréats du certificat de fin d'études Photo, décerné le 25 juin au terme de l'évaluation du jury présidé par Xavier Lambours :   Frédéric Barlet, Syène  Bernal Luna, Gabrielle Broc, Lorelei Buser, Audrey Danguy, Nicolas Dubois, Thibault Dubroca (mention spéciale « Exposition »), Juliette Flageollet, Catherine Gely Mazel,  Arnaud Guillaume, Sarah Jenny, Juliette Jourdain (mention spéciale « Site internet »), Jacopo Landi, Florian Le Marec, Nicolas Lebeau (mention spéciale « Book »), Alice Pacaud (mention spéciale « Vidéo »), Quentin Perrault, Ji Qin, Augustin Recton, Vincent Robert, Justine Roussel, Florian Samelson, Ines Sanz, Pierre Tostain, Amina Toure, Robyn Tenniel et Camille Trouinard. Le trophée du major de la promotion a été remis à Loreleï Buser Suero. Nos vœux à tous pour une belle carrière !

Le nouveau Portfolio E2014 est disponible

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Les élèves de troisième année produisent un portfolio réunissant le meilleur de leur production photographique.

Le nouveau portfolio E2014 est actualites disponible. Si vous n'avez pas eu la chance de feuilleter un exemplaire à l'occasion de notre journée portes ouvertes, en voici  une version électronique.

JEROME HOUYVET (promotion 1991) expose et publie.

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Les lumières marine du Cotentin par Jérôme Houyvet

S'il est un amour indestructible, c'est bien celui que Jérôme Houyvet voue à son Cotentin natal qu'il survole comme il respire, appareil en mains aux commandes de son paramoteur. Voici qu'il nous surprend encore en redescendant sur terre pour photographier, par landes et sentiers, les lieux célèbres ou cachés de sa presqu'île adorée. Cela donne un beau livre et une exposition où l'on pourra se le faire dédicacer. Plus de cinquante tirages 120x80cm vous attendent à l'Espace Culturel du manoir du Tourp, Cap de la Hague, 50440 Omonville-la-Rogue, du 2 mai au 28 septembre 2014.

TINGTING WANG (promotion 2013) expose dans le Marais

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Ses photos de fleurs ressemblent à des aquarelles, et sa carrière prend sa vitesse de croisière.

Après avoir gagné le Prix Picto de la jeune photo de mode,  Tingting WANG participe à l'exposition collective « Un été en fleurs » montée par la galerie Basia Embiricos. On admire ses images parmi celles de Cathleen Naundorf, Gaetano Pesce, Clark & Pougnaud, Hiroshi Watanabe, Robert Mann, Françoise Gaujour, Pawel Grunert, Alexander James, Andreas Mahl, Niwa Nishimura, Bernard Quesniaux, Claire de Virieu et  Graeme Williams. C'est à la galerie Basia Embiricos, 10-14 rue des Jardins Saint-Paul, Paris 4e, jusqu'au 26 juillet 2014.

BYUNG-KWAN JIN (promotion 2013) expose à Arles !

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Byung-kwan Jin. Affirmer. 14e festival international de la photo de nu

Il avait séduit les membres du jury du diplôme photo 2013 par son ensemble de travaux sur la difficulté partagée par ses contemporains sur le terrain de la mode, de la réussite et de l'ambiguïté sexuelle. Voici qu'à la faveur du 14e festival international de la photo de nu, Byung-kwan Jin illumine l'antique chapelle Sainte-Anne d'Arles avec sa série « Affirmer », dialogue à la fois violent et pudique entre l'apparence du corps et l'assomption de la personnalité intérieure.

Byung-kwan Jin. Affirmer. 14e festival international de la photo de nu,  Chapelle Sainte-Anne, Arles, jusqu'au 18 mai 2014.