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Interview avec Juliette Jourdain Alumni d'EFET Photo

Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Juliette Jourdain, diplômée d'EFET Photo, pour découvrir son parcours inspirant au sein de l'école. Spécialiste du studio photo, elle nous partage ses souvenirs marquants, son expérience en cours, ainsi que les projets qui ont façonné son regard et affiné sa créativité. Un témoignage authentique sur la passion qui l'a guidée tout au long de son parcours.

Présentez vous : 
Je m’appelle Juliette Jourdain et j’ai 34 ans. Je vis à Nantes,  j’ai deux enfants.

J’ai commencé l’EFET à 20 ans mais avant cela j’ai fait 3 ans de fac de psychologie.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la photographie ?
J’ai toujours adoré l’Art sous toutes ses formes. Pour moi, la photo permet de regrouper
tout un tas de disciplines que j’aime comme par exemple la peinture, le maquillage, et certaines
que j’ai découvert comme la retouche numérique.

Pourquoi avez-vous choisi l’EFET Photo pour vous former ?
J'ai aimé que l’EFET soit une “petite” structure familiale. Je sortais de la fac (que j’avais détesté) et je voulais un cadre plus étroit qui me corresponde mieux.
J’avais également visité l'école pendant la journée portes ouvertes, et j’avais adoré et
été très impressionnée par le studio. D’ailleurs j’en ai fait ma spécialité !

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’école ?
Mes 3 années d’école font partie des meilleures années de ma vie. J’ai adoré.

Y a-t-il un cours ou un projet qui vous a particulièrement marqué(e) ?
Les cours de studio sans hésitation. Notamment ceux de deuxième et surtout troisième année
où j’ai tout appris grâce à ce prof en or qu’est Fred Perrot.

Pouvez-vous nous parler des professeurs ou des intervenants qui vous ont inspiré(e) ?
Mon prof de studio Fred Perrot, et mon prof de retouche Théo Steiner. J’adorais aller
à leurs cours et j’ai énormément appris à leurs côtés.Comment l’école vous a-t-elle aidé(e) à développer votre style ou votre vision artistique ?
J’essayais de m’inscrire à un maximum de cours de studio, notamment en dernière année,
et j’ai pu développer mon style et trouver mes préférences.
En deuxième année, les thèmes imposés (comme par exemple la photo culinaire, ou la photo
de reportage) m’ont permis d’éliminer tout ce que je n’aimais pas faire et trouver ma voie.

Avez-vous eu l’opportunité de participer à des expositions,
concours ou stages pendant votre formation ?
J’ai effectué deux stages assez courts après mon diplôme (dans 2 studios photo à Paris)
J’ai également participé à des concours, entre autres celui de Picto.
Quant aux expos, nous avions très souvent l'opportunité d’aller nous y rendre via l’école.

Quel est votre parcours depuis votre passage à l’EFET Photo ?
Depuis ma sortie, j’ai toujours été en freelance et j’ai toujours (encore maintenant) travaillé
en homestudio (chez moi donc). Beaucoup de mes photos sont exposées et vendues
en galeries (surtout chez Yellow Korner), et je fais également des portraits pour les
particuliers.

Pouvez-vous nous parler de vos projets récents ou de votre activité actuelle ?
En ce moment je travaille beaucoup avec les enfants. Et je travaille aussi sur mon livre
qui j'espère verra bientôt le jour !

Mon compte instagram: @juliettejrdn

Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants qui souhaitent se lancer dans la photographie ?

Il faut absolument oser montrer ses photos ! Et oser participer à des concours.

Y a-t-il une photographie ou un photographe qui vous inspire particulièrement ?

Je suis plutôt inspirée par les peintres généralement, mais si je devais citer des photographes
je dirais Annie Leibovitz, Tim Walker et Kristian Schuller.

Qu’est-ce qu’un tirage Fine Art ?

Considéré comme la quintessence du tirage photographique jet d’encre, l’impression Fine Art, ou tirage d’art, repose sur l’association d’un papier de haute qualité aux propriétés de conservation importantes et à l’état de surface parfois très singulier, et d’encres résistantes aux épreuves du temps.

 

À la base de toute impression jet d’encre Fine Art réside le choix du papier. Ce dernier se compose d’une base, le papier lui-même, et d’une émulsion réceptrice d’encre. Elle évite l’étalement des gouttes au moment de l’impression pour favoriser un bon rendu des détails et accélère la pénétration de l’encre pour un séchage rapide. C’est néanmoins de la base, qui lui confère sa structure, que le papier tire son appellation. Les supports RC (resine coated) sont composés d’une base de papier encapsulé dans une résine qui leur apporte une bonne résistance physique mais une moindre résistance dans le temps. Ce sont généralement les papiers les moins chers. Ils s’opposent aux papiers Fine Art dont l’origine remonte parfois bien avant celle de l’impression jet d’encre. Leur nom, que l’on peut traduire littéralement par « Beaux-Arts », leur vient des papiers conçus à l’origine pour le dessin, la gravure ou l’aquarelle, adaptés pour l’impression jet d’encre par l’ajout d’une couche réceptrice d’encre. Depuis que les fabricants ont développé des gammes de papiers jet d’encre Fine Art, le nombre de références n’a cessé de s’étendre.

 

Quel procédé d’impression choisir pour ses photos ? 

 

Du bois au coton en passant par le bambou ou le mûrier

 

Ce qui distingue les papiers Fine Art provient en premier lieu des fibres utilisées pour fabriquer sa base. Les papiers barytés, que l’on retrouve également en argentique lorsqu’ils sont couchés d’une surface en gélatine photosensible, sont composés de fibre de bois sans acide ni lignine. Leur main est ferme et leur état de surface varie de brillant à satiné. Les papiers à base de coton (rag) possèdent une grande stabilité et se déclinent en de très nombreux états de surface : lisse (smooth) pour les Hahnemühle Photo Rag ou Canson Infinity Rag  par exemple, légèrement texturé ou fortement texturé. À titre d’exemple, le papier Hahnemühle William Turner (https://www.hahnemuehle.com/fr/papiers-dimpression/les-papiers-a-jet-dencre-fineart/matt-fineart-textured/p/Product/show/9/9.html) présente une structure marquée héritée des papiers aquarelle qui caractérise aussi le rendu de surface du Canson Infinity Aquarelle Rag (https://www.canson-infinity.com/fr/produits/aquarelle-rag). À ces gammes plutôt classiques se sont également ajoutés des papiers traditionnels, à base de fibre de mûrier (kozo), dont le fabricant japonais Awagami (https://awagami.com/collections/fine-art-papers) est un des spécialistes et des papiers à base de végétaux à croissance rapide, plus écologiques que le coton. Les fibres de bambou, de canne à

sucre, d’agave ou encore de chanvre sont employées par les fabricants qui produisent des papiers aux surfaces très variées et à la blancheur naturelle.

 

Des encres adaptées

Utiliser un papier beaux-arts ne suffit néanmoins pas à réaliser un tirage Fine Art : l’encre doit, elle aussi, répondre à des critères précis, notamment en termes de conservation. Les tirages Fine Art sont donc systématiquement réalisés sur des imprimantes professionnelles à base d’encres pigmentaires, plus résistantes que les encres à colorants des imprimantes grand public. Elles confèrent également aux épreuves des noirs plus profonds et des contrastes plus importants. Enfin, ces tirages Fine Art peuvent ensuite être montés sur différents supports pour assurer une meilleure rigidité ou une meilleure conservation et pour permettre leur accrochage.

 

Qu’est-ce que le Diasec ? 

 

Une pratique maîtrisée à l’école Efet Photo

À l’école Efet Photo, les élèves sont formés à toutes les étapes de la chaîne de production d’un tirage Fine Art. Cela inclut la calibration des écrans, le choix du papier en fonction de l’esthétique du projet, la compréhension des profils ICC et bien sûr la maîtrise des imprimantes professionnelles. L’école met à leur disposition un labo numérique équipé, leur permettant de réaliser eux-mêmes des tirages destinés à des books, des expositions ou des concours.

 

Créez des compositions dynamiques en photographie

Règle des tiers, nombre d’or, lignes directrices : toutes ces techniques de composition basées sur la structuration du regard font partie des essentiels à connaître en photographie. Ce qui n’empêche pas qu’il faille parfois casser les codes. Découvrez comment jongler entre compositions classiques et liberté créative pour dynamiser vos photos.

Composer une photo consiste à guider le regard du spectateur de manière à ce qu’il se concentre sur le sujet tout en appréciant chaque élément du cadre. Outre la gestion de la profondeur de champ, la composition en photographie consiste donc à choisir son cadrage pour placer les différents éléments du champ en des points stratégiques. Dès les premiers traités artistiques, certaines règles ont été énoncées permettant à coup sûr un bon équilibre visuel. La plus célèbre est sans doute celle baptisée « règle des tiers ». Elle repose sur le principe d’une division de l’image en trois parties horizontalement et verticalement, donnant quatre points d’intersection stratégiques. Placer le sujet principal sur l’un de ces points crée alors une tension visuelle agréable, évitant la monotonie d’un cadrage centré.

 

La profondeur de champ en photographie

Dans la même logique, la spirale de Fibonacci — appelée aussi nombre d’or — invite à organiser les éléments selon une courbe naturelle et harmonieuse que l’on retrouve partout dans la nature, des coquillages aux galaxies. Cette composition tournoyante est, elle aussi, agréable à l’œil et confère immédiatement aux photos une belle dynamique de composition. Enfin, notez que les lignes directrices, horizontales, verticales ou diagonales, jouent également un rôle clé. Routes, rivières, rambardes… tous ces éléments peuvent donc mener subtilement l’œil du bord de l’image vers son sujet principal.

Pour vous aider dans vos cadrages, la plupart des appareils photo proposent d’ailleurs de superposer des lignes à la visée. Il faut généralement les activer depuis le menu de l’appareil et les options d’affichage.

 

Les connaître pour s’en affranchir

Ancrées dans notre inconscient, ces règles de composition visuelle permettent à coup sûr d’obtenir des images équilibrées et dynamiques qui mettent correctement en valeur le sujet. Mais à trop les suivre, on risque également de produire des images prévisibles et un peu trop classiques. Après avoir appris à les employer, sans doute constaterez vous par conséquent qu’il est parfois plus judicieux de s’en détacher pour créer un déséquilibre, synonyme de tension dans l’image et d’émotion plus forte. Un sujet en bord du cadre peut ainsi transmettre un sentiment d’instabilité qui renforce un message dramatique, un horizon volontairement incliné suggère un mouvement ou de la confusion, une grande zone vide et un petit sujet une scène plus poétique ou encore un sujet parfaitement centré, une photo plus graphique ou plus conceptuelle. Ces compositions qui sortent des règles classiques peuvent forcer le spectateur à s’interroger et être donc plus impactantes dans leur message. Elles ne doivent en revanche jamais résulter d’un hasard et être toujours employée à dessein. C’est en comprenant profondément les bases de la composition que l’on peut ensuite prendre des libertés créatrices tout en gardant la force expressive de l’image.

Ces règles de composition font partie des apprentissages enseignés en cours de sémiologie aux élèves de l’école EFET Photo. Située à Paris, l’école propose différents cursus comprenant les Bachelor en trois ans et Bachelor intensif en un an, des diplômes de niveau 6 reconnus par l’état. Le recrutement se fait hors Parcoursup, sur dossier et entretien individuel.

Roger-Viollet, une agence photographique au statut particulier

Depuis près de neuf décennies, l’agence Roger-Viollet veille sur des archives photographiques aussi iconiques que précieuses, parmi lesquelles figurent la célèbre locomotive accidentée de la gare Montparnasse en 1895, le discours de Jean Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale, ou encore la crue spectaculaire de la Seine en 1910. Elle se distingue également par son statut unique : elle est l’une des rares agences à être la propriété de la Ville de Paris.

C’est une histoire familiale qui conduit, en 1938, à la création de l’agence Roger-Viollet. Henri Roger, qui associe son nom à celui de Jeanne Viollet lors de leur mariage, est chimiste de formation, mais surtout passionné de photographie. À la fin du XIXe siècle, il immortalise la construction de la tour Eiffel et l’Exposition universelle de 1889, tout en menant de nombreuses expériences photographiques qui constitueront un fonds remarquable. Il transmet sa passion à sa fille aînée, Hélène Roger-Viollet. Cette dernière fait de la photographie son métier, parcourt le monde, puis décide avec son mari Jean Fischer de racheter le fonds de commerce de Laurent Ollivier, spécialisé dans la reproduction d’oeuvres d’art. Ensemble, ils s’installent dans le quartier Latin, à Paris. Ce qui n’était qu’une simple boutique deviendra progressivement une véritable agence de presse.

 

Une agence visionnaire

Le contexte de la création de l’agence n’est pas anodin. À la fin des années 1930, la photographie connaît une profonde mutation. Le photojournalisme est en plein essor, des magazines comme VU ou Regards lui consacrent une place importante, et les agences se multiplient pour répondre à une demande croissante d’illustration. Parmi les concurrents notables figurent alors Rapho (fondée en 1933), qui accueillera des figures comme Robert Doisneau ou Willy Ronis, Keystone, d’origine suisse, ou encore Magnum Photos, créée en 1947 par Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui défendra une approche résolument humaniste du reportage.
Un an seulement après son ouverture, l’agence Roger-Viollet est contrainte de fermer, mais elle fait partie des premières à rouvrir dès la Libération de Paris, en novembre 1944. Hélène et Jean poursuivent alors leur oeuvre, enrichissant leur fonds par l’achat de nombreuses collections : cartes postales Léon & Lévy, images de la Compagnie des arts photomécaniques, ou encore photographies de mode et de spectacle du fonds Boris Lipnitzki. L’agence adopte un modèle atypique : sans photographes salariés, elle produit peu d’images en dehors des reportages du couple fondateur, mais bâtit méthodiquement un fonds encyclopédique. Celui-ci réunit aussi bien des photographies de presse que des documents historiques, portraits d’écrivains, d’artistes ou de figures politiques, images ethnographiques ou anonymes de la vie quotidienne en France et ailleurs.

Un destin tragique et une renaissance

L’histoire de Roger-Viollet aurait pu s’achever tragiquement en 1985, lorsque Hélène Roger-Viollet est assassinée par son mari Jean Fischer, qui se suicide en prison trois mois plus tard. Mais l’agence, qui entretenait déjà des liens étroits avec la mairie de Paris, survit à ses fondateurs. Conformément à leurs volontés, la Ville de Paris hérite de l’ensemble des collections et poursuit leur diffusion. En 2012, les archives photographiques du journal France-Soir rejoignent ce patrimoine visuel unique.

Aujourd’hui, ces collections sont conservées à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Une vaste campagne de numérisation en a facilité l’accès en ligne, tandis que les archives continuent d’être mises en valeur dans la galerie Roger-Viollet du 6 rue de Seine à Paris, où elles sont également proposées à la vente, sur place ou via le site galerie-roger-viollet.fr.

À l’image des techniques et pratiques de la photographie, l’histoire du médium et sa sémiologie sont au coeur des enseignements de l’école EFET Photo. Celle-ci veille à transmettre à ses étudiants non seulement les compétences techniques nécessaires à la profession de photographe, mais aussi le socle culturel indispensable à la compréhension profonde de leur métier.

Photographier en macro  

Photographier en macro  

La photographie macro permet de voir ce que l’œil ne remarque pas toujours. Elle révèle les détails des objets et les transforme en images surprenantes. 

Les bases de la photographie macro 

Pour obtenir un rendu optimal, l’utilisation d’un objectif macro dédiée est vivement recommandée. Ces objectifs permettent une mise au point très rapprochée, avec un rapport de reproduction de 1:1, c’est-à-dire que le sujet est photographié à sa taille réelle. Résultat : un niveau de détail impressionnant. 

 

Les techniques essentielles 

🔹 Stabilisez votre prise de vue
La moindre vibration peut ruiner une photo macro. L’usage d’un trépied garantit une stabilité parfaite pour des images nettes. 

🔹 Soignez l’éclairage
En macro, la lumière est souvent difficile à maîtriser. Privilégiez un éclairage doux, naturel ou avec diffuseur, et pensez aux anneaux lumineux ou réflecteurs pour éliminer les ombres trop marquées. 

🔹 Maîtrisez la profondeur de champ
Très réduite en macro, elle peut se jouer à quelques millimètres près. Pour une zone de netteté plus étendue, fermez le diaphragme à f/8, f/11 ou plus, selon la lumière disponible. 

 

Des objets du quotidien comme terrain de jeu 

Fleurs, insectes, tissus, matériaux… En macrophotographie, chaque surface devient un paysage miniature. Un simple bouton, une plume ou une feuille peut se transformer en composition graphique fascinante. 

À l’EFET PHOTO Nos étudiants explorent la photographie macro pour affiner leur regard et repousser les limites de la perception. En maîtrisant cette discipline, ils apprennent la minuscule et à donner une nouvelle dimension aux objets du quotidien. 

Qu’est-ce qu’un portfolio de photographe ?

Outil incontournable du photographe, le portfolio réunit une sélection d’images destinées à valoriser le travail d’un auteur et le présenter à des galeries ou des éditeurs. Si les termes book et portfolio sont souvent utilisés pour désigner un même objet, le portfolio a une orientation un peu plus thématique tandis que le book est plus axé sur la présentation de soi comme mannequin, comédien, etc.

Le mot portfolio vient du latin portare (porter) et folium (feuille). Initialement utilisé dans les milieux financiers pour désigner un portefeuille d’actifs, le terme a été progressivement adopté par les artistes, architectes et photographes. Ce glissement sémantique n’est pas anodin : il traduit l’idée d’une sélection organisée, portée à la vue, et destinée à valoriser un savoir-faire. Le portfolio désigne donc une sélection représentative de travaux, destinée à mettre en valeur un style, une technique ou une démarche artistique.

Pourquoi créer un portfolio ?

Vitrine de votre travail photographique, le portfolio est l’outil idéal pour présenter rapidement votre travail à de potentiels clients ou collaborateurs. Par son approche thématique et sa sélection réfléchie, il est l’occasion d’une réflexion personnelle sur votre travail mais également un outil marketing qui peut service de support promotionnel. Un portfolio en ligne bien référencé peut également amener des visiteurs via les moteurs de recherche.

Comment le concevoir ?

Réaliser un bon portfolio ne s’improvise pas. Le processus requiert une approche méthodique, une capacité de synthèse et un sens aigu de la narration visuelle. Pour réussir votre portfolio, il faudra tout d’abord soigner votre editing en choisissant des photos qui reflètent votre style mais également vos compétences. Personnalisez votre portfolio en fonction de l'audience visée, qu'il s'agisse de clients commerciaux, de galeries d'art ou de concours photographiques et pensez à privilégier la qualité plutôt que la quantité. Cet editing doit également respecter la cohérence visuelle et thématique de votre travail. Assurez-vous que les images sélectionnées racontent une histoire ou suivent un thème précis, renforçant ainsi l'impact de votre message artistique. Une fois la sélection réalisée, il faut ensuite se questionner sur la forme à donner à ce portfolio. Souhaitez-vous inclure un texte qui vous présente et présente votre travail ? Votre portfolio sera-t-il imprimé ou conçu sous la forme d’un objet numérique ? Si vous l’imprimez, vous pourrez choisir un papier adapté à vos images, lui donner une finition plus luxueuse et le rendre plus agréable à consulter par votre interlocuteur. Mais cela impose que vous puissiez le présenter en personne. En ligne, votre portfolio sera accessible par un plus grand nombre. Attention tout de même à soigner sa présentation et à bien réfléchir au mode de consultation. Pour qu’elle soit aussi agréable sur ordinateur que sur un périphérique mobile, il faut que votre portfolio soit conçu en responsive design. Utiliser des plateformes spécialisées peut également favoriser votre référencement. Enfin, pensez à actualiser régulièrement votre portfolio pour refléter votre évolution artistique et inclure vos travaux récents.

 

Si apprendre à faire des photos est au cœur de l’enseignement de l’EFET Photo, les valoriser et les diffuser sont aussi des étapes essentielles des différents cursus. L’étape finale à l’obtention du Bachelor en photographie consiste d’ailleurs pour les élèves à monter une exposition sur le thème de leur choix, à présenter un ou plusieurs portfolios de leurs travaux et à créer leur propre site Internet.

Comment pratiquer la photo panoramique ?

Avec un rapport largeur/hauteur plus important que les formats traditionnels, la photo panoramique est une invitation à voir plus grand, à dessiner le profil d’une ligne d’horizon, retranscrire l’atmosphère d’une scène urbaine ou la majesté d’un paysage. Mais qu’est-ce qu’une photo panoramique exactement ?

Si le terme « panoramique » évoque immédiatement une image bien plus large que haute, il ne repose en pratique sur aucune norme. Un panorama peut être un format 16:9, comme il peut s’étendre jusqu’à des proportions extrêmes de 3:1, voire 10:1 dans certaines compositions audacieuses. Ce n’est pas tant une question de chiffres qu’une question d’intention : un panoramique est avant tout une photographie qui dépasse le cadre conventionnel. Pour pratiquer la photo panoramique, plusieurs solutions sont donc possibles.

 

Prise de vue unique

Pour réaliser une photo panoramique, il est tout d’abord possible de procéder en une seule prise de vue. En argentique, les Hasselblad Xpan et Xpan II, également vendus par Fujifilm sous le nom de TX-1 et TX-2, permettaient par exemple de produire des images au format 24×65 mm sur du film 35 mm tandis que les Fuji G617/GX617 et Linhof Technorama 617 utilisaient le même principe, mais sur du film 120. Les images mesurent alors 6×17 cm. Certains appareils moyen format ont également pu être détournés de leur usage premier en plaçant du film 35 mm et en exposant sur les perforations. C’est le cas du Mamiya 7 II et la technique qui est toujours employée par le Lomography Sprocket Rocket.

En numérique, l’avènement des hybrides et de leur visée électronique a également permis de proposer des formats de prise de vue panoramiques, le plus souvent en 16/9, avec affichage du cadre allongé dès la visée. Les appareils procèdent alors à un recadrage de l’image enregistrée par le capteur, ce qui a pour effet de réduire la définition des images et donc les possibilités d’agrandissement lors du tirage.

Quelle différence entre résolution et définition ?

Panoramique par assemblage

Pour accroître la définition d’image, l’autre solution consiste à balayer la scène afin d’assembler plusieurs prises de vue successives. C’est le principe sur lequel repose la plupart des modes panoramiques des appareils photos. Sauf que pour faciliter les calculs et générer rapidement une image, ces derniers ne garantissent pas toujours une définition d’image optimale.

Pour une qualité optimale, mieux vaut donc procéder manuellement et balayer la scène en plaçant son appareil photo à la verticale pour maximiser la définition du montage final. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les objectifs très grand-angle ne sont pas forcément les meilleurs alliés du panoramique : ils risquent d’exagérer les distorsions et de compliquer l’assemblage. Une focale standard, aux alentours de 35 ou 50 mm en plein format, permet de préserver une perspective naturelle. L’usage d’un trépied avec une tête panoramique facilite par ailleurs le travail. Cet accessoire n’est pas indispensable mais une rotation autour du point nodal permet de minimiser les décalages entre les différentes images lors de l’assemblage. Pensez également à anticiper les décalages d’exposition entre les différentes vues de votre balayage pour éviter les zones de cassure sur votre assemblage final. Photographier en Raw est un prérequis pour conserver une bonne qualité d’image finale tout en disposant d’une latitude de correction confortable.

Qu’est-ce que le format Raw ?

Un logiciel adapté

Vient ensuite l’assemblage, ou stitching, une étape qui s’effectue sur ordinateur à l’aide de logiciels spécialisés. Certains comme Adobe Lightroom ou Photoshop proposent une fusion automatique avec des options de projection limitées. Ils proposent par exemple une projection sphérique ou équirectangulaire adaptée aux panoramas 360° ou aux images en VR, une projection cylindrique qui maintient les lignes verticales droites, mais courbe les lignes horizontales aux extrémités ou encore une projection plane, également appelée perspective, qui conserve la géométrie naturelle au centre mais étire fortement les bords. D’autres logiciels plus spécialisés encore existent également. Citons par exemple PTGui qui permet un contrôle précis de l’assemblage, du point de vue et de la correction des déformations et qui est particulièrement utilisé en photo gigapixel ou encore Hugin, un logiciel open-source qui propose une grande variété de projections et permet un ajustement manuel des points de contrôle. Après l’assemblage, ces logiciels permettent d’ajuster la densité, le contraste et la couleur pour un rendu optimal.

Comme d’autres techniques, la photographie panoramique est un moyen d’expression spécifique auquel sont sensibilisés les élèves de l’EFET Photo. À travers des cours théoriques et pratiques, l’école s’attache à dispenser un enseignement complet et varié qui permet à chacun de trouver son style et son domaine de prédilection en photographie.

Street photography : que dit la loi

Street photography : que dit la loi

Peut-on tout photographier sous prétexte que la rue est un lieu public ? Entre liberté de photographier, droit à l’image, respect de la vie privée et droit à l’information, on vous explique les lois qui réglementent la photo de rue.

 

Consacrées par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, la liberté d’expression et la liberté de création s’appliquent naturellement à la photographie. En principe, il est donc légal de photographier dans l’espace public puisqu’il appartient à tous. Néanmoins, cette liberté n’est pas totale. Si l’article 9 du Code civil précise que chacun a droit au respect de sa vie privée, la jurisprudence reconnaît que dans un lieu public, une personne ne peut pas exiger une protection absolue contre la capture d’images, sauf si elle est photographiée dans une posture compromettante ou dans une situation attentatoire à sa dignité.

Par ailleurs, depuis la loi « Sécurité globale » adoptée en 2021, photographier les forces de l’ordre en service est soumis à des conditions particulières, interdisant notamment leur diffusion dans un but malveillant.

Il existe également des restrictions spécifiques comme certains bâtiments publics sensibles – installations militaires, tribunaux et certaines gares – où il est interdit de photographier. Quant aux aéroports, stades, salles de spectacle, établissement de santé, etc. il peut s’agir de lieux accueillant du public mais appartenant à des sociétés privées qui ont donc parfaitement le droit d’y interdire les prises de vue sans autorisation préalable.

Le droit à l’image

Le droit à l’image est un principe fondamental qui accorde à toute personne un contrôle sur l’utilisation de sa propre image. Ainsi, même si une photographie est capturée légalement, la diffusion de son image ne peut en théorie être faite sans son consentement explicite.

Plusieurs règles peuvent néanmoins s’appliquer. Tout d’abord, il existe une distinction en jurisprudence entre les photos de personnes isolées et les photos de groupe ou de foule. Une personne clairement identifiable, prise en photo de manière isolée, bénéficie d’une protection de son droit à l’image. À l’inverse, une personne apparaissant au sein d’un groupe dans un espace public, comme lors d’un rassemblement ou d’un spectacle de rue, ne peut pas toujours revendiquer un droit exclusif sur son image. À cela s’ajoute en plus la notion d’«intérêt légitime de l’information » ou de « droit de la communication » qui veut que lorsqu’une image illustre un événement d’actualité ou un sujet d’intérêt général, les juges puissent considérer que la diffusion prime sur le droit individuel à l’image. Cette exception ne peut justifier une exploitation commerciale ou dégradante de l’image d’un individu sans son accord, mais justifie donc que les journaux et magazines puissent diffuser l’images de personnes prises lors d’une manifestation, d’un événement public ou d’un rassemblement politique sans leur consentement.

 

Le droit de diffuser

Si le droit de photographier relève de la liberté de création et s’applique donc à la plupart des lieux public, la diffusion des images implique le respect du droit à l’image et des libertés individuelles. Elle s’applique à tous les modes de diffusion, qu’il s’agisse de tirage, d’un livre ou des réseaux sociaux mais ne veut pas dire que vous n’avez pas le droit de diffuser vos photos ! Comme souvent,

il est question de faire preuve de bon sens. La liberté d’expression artistique vous autorise à faire des photos de personnes dans la rue et à en faire usage pour des tirages ou une exposition. Attention juste à ce que vos photos de portent pas atteinte à l’image des personnes qui y figurent…

 

À l’école EFET Photo, les élèves sont sensibilisés à toutes les facettes du métier de photographe. L’enseignement repose sur des cours théoriques et pratiques portant sur les aspects techniques du métier, la culture générale et les notions fondamentales de droit et de fiscalité. L’école propose plusieurs cursus comprenant un Bachelor en trois ans, un Bachelor intensif en un an, des cours du soir et des cours à temps partiels.

Reporters sans frontières consacre son dernier album à Man Ray

Figure emblématique de l'avant-garde artistique du XXᵉ siècle et contributeur de la première heure aux mouvements dadaïste et surréaliste, Man Ray fut à la fois peintre, photographe et réalisateur. Son approche expérimentale et son refus du cloisonnement entre les disciplines sont aujourd’hui à l’honneur du 78e album de Reporters sans frontières.

 

Né Emmanuel Radnitsky en août 1890 aux États-Unis, Man Ray manifeste très tôt un intérêt prononcé pour les arts. À New York, il fréquente la Galerie 291 d'Alfred Stieglitz et rencontre Marcel Duchamp, avec qui il fonde la branche américaine du mouvement dada. Ensemble, ils défient les conventions artistiques établies, explorant de nouvelles formes d'expression et remettant en question la notion même d'art. Incompris dans son pays, Man Ray suit son ami Marcel Duchamp en France en 1921, et s'intègre rapidement au cercle des surréalistes, côtoyant des figures telles qu'André Breton, Paul Éluard ou Louis Aragon. Dès 1922, ses portraits de peintres et d’écrivains sont publiés dans Vanity Fair. À Montparnasse, où il possède son atelier qui deviendra un lieu de convergence pour les artistes et les intellectuels, il fait la connaissance de Kiki. Elle deviendra son amante, sa muse et le modèle de certaines de ses photos les plus emblématiques, telles que Le Violon d’Ingres (1924), où Man Ray appose à l’encre de Chine des ouïes de violon sur son dos nu, ou encore Noire et blanche, réalisée en 1926 sur laquelle on peut voir le visage de Kiki de Montparnasse posé sur une table tandis qu’elle tient un masque africain dans sa main gauche.

Innovations photographiques et héritage durable

Photographe de mode pour des magazines comme Vogue et Harper’s Bazaar, Man Ray est par ailleurs un touche-à-tout qui va introduire des techniques novatrices en photographie. Il perfectionne le photogramme, expérimenté avant lui par Christian Schad et László Moholy-Nagy, en y apportant une dimension surréaliste, combinant hasard et composition. Il rebaptise même la technique « rayographie ». Aux côtés de la mannequin américaine Lee Miller, qui deviendra par la suite photographe, il redécouvre également la solarisation. Selon la légende, cet épisode serait le fruit d’un accident, Lee Miller ayant allumé par erreur la lumière pendant le développement ce qui a provoqué des effets de contour lumineux et une inversion partielle des tons. La solarisation deviendra un élément clé du style de Man Ray que l’on retrouve notamment sur le portrait de Lee Miller en couverture de l’album de Reporters sans frontières, ainsi que sur son autoportrait de 1931 et celui de Dora Maar présents dans l’album.

Une œuvre aux multiples facettes

Outre la photographie, Man Ray s'est aventuré dans le cinéma expérimental. Ses courts-métrages muets, tels que « Le Retour à la raison » (1923), « Emak-Bakia » (1926) et « L'Étoile de mer » (1928), témoignent de son esprit d'avant-garde et de son refus des conventions narratives traditionnelles. Alors que la guerre éclate, Man Ray fuit la persécution des Juifs en Europe et retourne aux États-Unis où il rencontre Juliet Browner, danseuse et modèle américaine qu’il épouse en 1946. Dès lors, il délaisse la photographie pour reprendre les pinceaux. Il reviendra à Paris en 1951 et y restera jusqu’à sa mort en 1976 mais ne reprendra qu’exceptionnellement son appareil photo.

 

Un héritage persistant

Pionnier dont l'audace et l'innovation ont redéfini les contours de la création artistique, Man Ray continue d’influencer de nombreux artistes contemporains et de faire l’objet d’expositions dans le monde entier. L’hommage que lui rend Reporters sans frontières illustre d’ailleurs la modernité intemporelle de son regard et le rôle fondamental de l’image dans la défense des libertés.

« J’essaie simplement d’être le plus libre possible. Personne ne peut me dicter ou me guider dans ma manière de travailler ou dans le choix de mes sujets. On peut me critiquer après coup, mais c’est trop tard. Le travail est accompli. J’ai expérimenté la liberté. » Man Ray

Interview Thierry Ségard : Alumni d'EFET Photo

En 1980, Thierry Ségard intégrait l’EFET Photo avec la passion de l’image et l’envie d’en faire son métier. Depuis, il a tracé son chemin dans le domaine de la photographie équestre, capturant avec sensibilité et précision l’univers du cheval. De ses années d’apprentissage à son évolution professionnelle, il revient sur son parcours, partage ses expériences et nous raconte ce que l’EFET Photo lui a apporté dans sa carrière.

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours avant d’intégrer l’école de photographie ?
Je m’appel Thierry Ségard, je suis photographe-reporter animalier spécialisé dans le domaine du cheval et des équitations depuis
plus de trente ans. J’ai intégré l’école à l’âge de 17 ans après avoir « lâchement » abandonné mes études au lycée en fin de première.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la photographie ?
Passionné par la photographie depuis l’âge de 7 ans, j’ai tout naturellement eu envie d’en faire mon métier.

 

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’école ?
Le souvenir heureux d’enfin étudier un sujet qui m’intéresse

 

Quels conseils donneriez vous aux futurs étudiants qui envisagent de se lancer dans la photographie ?

La technique pour la technique n’a aucun intérêt si elle n’est pas au
service de l’image. Apprenez à regarder. D’abord le monde qui vous entoure et le travail des photographes qui vous ont précédés.
Tout à était photographié, mais tout est à réécrire avec votre regard

 

Quel est votre parcours depuis EFET Photo ?
En quelques mots voici les grandes étapes de mon parcours depuis ma sortie de l’école en 1982.
Après avoir exercé durant quelques mois des métiers sans rapport avec la photographie, j’ai d‘abord étais assistant d’un photographe,
puis vendeur d’images pour une agence de presse photographique, éditeur photos dans cette même agence avant d’entamer mon
activité de reporter-photographe animalier. Je me suis rapidement spécialisé dans le domaine du cheval et des équitations car j’ai vite
collaboré avec la presse spécialisée équestre, l’édition et la publicité.

 

Avez-vous eu l’opportunité de participer à des expositions, des concours ou des stages pendant votre formation ?
A la fin de ma deuxième année, j’ai eu l’opportunité de faire un stage dans un quotidien parisien qui n’existe plus aujourd’hui :
Le Nouveau Journal. Ce fut une expérience passionnante et enrichissante, qui m’a permis de mettre en pratique mes acquis tout neuf, au rythme effréné d’un quotidien du soir.

 

Pouvez-vous nous parler de projets récents ou de votre activité actuelle ?
Actuellement je continue de collaborer tout les mois avec la presse spécialisée équestre (Cheval Magazine). J’ai aussi dans mes
cartons des projets de livres chez plusieurs éditeurs ainsi que des projets d’accrochage de mon exposition sur les chevaux Ibériques.
Site internet : thierrysegard.photo
Instagram : th.segard

 

Y a-t-il une photographie ou un photographe qui vous inspire particulièrement ?
Difficile d’extraire une image ou un photographe dans l’absolu. Il y a beaucoup d’images que j’aime et dont je ne me lasse pas.
Parmi les photographes je citerai d’abord Jeanloup Sieff, puis Richard Avedon, Steve Mc Curry, Eric Bouvet, Vincent Muniez, Tim
Flach ou encore Jérémie Villet sans oublier Dingo, Juliette Jourdain et tant d’autres…