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Alternance en 3ème année à EFET Photo

 

 

À EFET Photo, l’école spécialisée dans la formation aux métiers de la photographie, la troisième année marque une étape importante grâce à l’intégration de l’alternance dans le cursus. Cette opportunité permet aux étudiants de conjuguer apprentissage théorique et immersion concrète en entreprise, un vrai tremplin pour leur future carrière.

Pourquoi choisir l’alternance en troisième année ?
L’alternance offre aux étudiants une expérience professionnelle réelle, indispensable pour maîtriser les techniques et les exigences du monde de la photographie professionnelle. Elle permet aussi de se constituer un réseau, de mieux comprendre les attentes du marché, et d’acquérir une autonomie essentielle.

Un équilibre entre cours et terrain
Les étudiants alternent entre périodes en entreprise et cours à l’école. Ils mettent en pratique les enseignements reçus, que ce soit en prise de vue, retouche, gestion de projets ou développement commercial. Ce rythme favorise un apprentissage concret, dynamique et directement applicable.

Un accompagnement personnalisé
EFET Photo accompagne ses étudiants dans leur recherche d’entreprise et propose un suivi régulier tout au long de l’année. L’objectif : garantir que chaque alternant évolue dans un environnement professionnel adapté à son projet et ses ambitions.

Workshop EFET Photo et MODART :  Quand la mode rencontre la photographie 

 

EFET PHOTO a récemment ouvert ses portes aux étudiants de MODART pour un workshop collaboratif riche en créativité et en échanges. L’objectif de cette rencontre ? Mettre en lumière les créations mode des stylistes en herbe de MODART à travers l’objectif affûté des photographes d’EFET PHOTO. 

 

Pendant toute une journée, les étudiants des deux écoles ont uni leurs talents autour d’un même projet : faire dialoguer la mode et l’image. Les stylistes ont présenté leurs silhouettes, fruits de longues heures de réflexion et de travail. De leur côté, les photographes ont imaginé les mises en scène, les lumières, les cadrages. Chaque duo ou groupe a construit son univers, entre inspirations communes et regards croisés. 

 Ce workshop a été l’occasion d’un véritable travail d’équipe, comme dans les conditions réelles d’un shooting de mode. Communication, adaptation, écoute : les étudiants ont appris à travailler ensemble, à valoriser les créations des uns grâce au regard artistique des autres. 

 

 Résultat ? Des clichés forts, originaux, qui racontent une histoire. 

Certains ont opté pour une ambiance très studio, d’autres pour une approche plus éditoriale ou spontanée. Mais tous ont su faire ressortir l’essence des tenues à travers leur vision de photographe. 

Un grand bravo à tous les étudiants pour leur créativité, leur implication et leur professionnalisme ! 👏
Une belle démonstration de ce que peut offrir la collaboration entre écoles créatives. 

 

 

 

 

Magnum Photos : un modèle novateur qui a su perdurer

Fondée en 1947, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Magnum Photos reste aujourd’hui l’une des agences photographiques les plus prestigieuses au monde. Un succès qu’elle doit au caractère visionnaire de ses fondateurs et aux choix opérés par leurs successeurs.

 

Bien que des agences comme Keystone ou Rapho existaient déjà à l’époque, elles fonctionnaient sur le modèle des grandes rédactions : une fois vendues, les images appartenaient aux journaux. Ce système ne convenait pas à certains photographes comme Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, George Rodger et David Seymour (alias Chim) qui avec William et Rita Vandivert et Maria Eisner, décidèrent de créer Magnum Photos : une coopérative où les photographes seraient à la fois les auteurs, les propriétaires et les diffuseurs de leurs images. L’idée était simple mais révolutionnaire et a permis aux membres de l’agence de rester maîtres de leurs sujets, de leurs traitements et de leurs points de vue.

 

« Magnum est une communauté de pensée, une qualité humaine partagée, une curiosité constante. » Henri Cartier-Bresson

 

Une agence d’auteur

Dès ses débuts, Magnum Photos s’oppose donc à l’approche industrielle des autres agences et mise sur le temps long, l’immersion et la subjectivité assumée de ses photographes. Cette vision humaniste et engagée donne naissance à des reportages de fond sur les guerres, les révolutions, les mouvements sociaux mais également les moments du quotidien. Dans les années 1950-1970, à l’apogée du photoreportage, Magnum est de tous les grands événements : la guerre de Corée, la révolution cubaine, Mai 68, la guerre du Vietnam, la décolonisation. Sur un principe de cooptation qui perdure aujourd’hui, l’agence croît tout en conservant un effectif limité : elle compte 30 à 40 membres actifs dans les années 70 à 90 et rassemble aujourd’hui 80 à 90 photographes d’univers très différents parmi lesquels Antoine d’Agata, Raymond Depardon, Jean Gaumy, Harry Gruyaert, Joseph Koudelka, Guy Le Querrec, Steve Mc Curry, Martin Parr ou encore Alec Soth.

 

Les photographes de l’agence Magnum

 

Toujours d’actualité

Alors que de nombreuses agences photo ont disparu face aux crises économiques, Magnum a résisté grâce à sa structure coopérative qui lui permet une plus grande résilience, à sa réputation d’excellence et d’exigence et à la diversification de ses activités. Expositions, éditions de livres, ventes de tirages, formations, partenariats culturels, l’agence est présente sous de nombreuses formes. En 2014, elle lance notamment ses « Square Print Sales » — des ventes éphémères de petits tirages (format 15×15 cm) signés ou estampillés par les photographes, vendus en ligne pendant une durée limitée à des prix accessibles. Des ventes de tirage ont maintenant lieu plusieurs fois par an selon différentes thématiques. Fin 2024, l’agence a également organisé, aux Franciscaines de Deauville, une exposition en hommage à Robert Capa pour les 80 ans de la mort d’un de ses membres fondateurs.

 

Connaître l’histoire de la photographie, ses évolutions et les photographes qui l’ont marquée font partie des enseignements de l’école EFET Photo au même titre que la théorie et la pratique des nouvelles technologies. L’école dispense plusieurs formations, des cours du soir au Bachelor en trois ans, accessibles hors Parcoursup, sur dossier et entretien préalable.

Une immersion au Nikon Plaza pour les étudiants d’EFET Photo

 

 

Dans le cadre de leur formation, les étudiants d’EFET Photo ont eu l’opportunité de vivre une expérience immersive au Nikon Plaza Paris, lieu emblématique pour les passionnés de photographie et de matériel professionnel.

L’après-midi a débuté par un moment d’échange, où chaque étudiant s’est présenté et a partagé les grandes lignes de son projet professionnel. Cette introduction a permis de poser les bases d’un dialogue riche autour des parcours, des ambitions et des différentes approches de la photographie contemporaine.

S’en est suivie une présentation complète de la marque Nikon : de son histoire à son évolution technologique, en passant par l’étendue de ses domaines d’activité. Les étudiants ont pu découvrir un univers bien plus vaste que la seule photographie grand public, entre innovation, précision et expertise.

Pratique et créativité au rendez-vous

L’expérience s’est poursuivie par un atelier pratique, pensé pour confronter les étudiants à des conditions de prise de vue variées. Encadrés dans le showroom du Nikon Plaza, ils ont d’abord réalisé un portrait en intérieur, en imaginant une mise en scène autour du rôle de vendeur. Puis, ils ont été invités à sortir dans les rues environnantes pour capturer un portrait incarnant l’image d’un touriste parisien.

Chaque élève a ensuite partagé ses images lors d’un débrief collectif. Un moment d’analyse bienveillant et constructif, qui a permis à chacun de bénéficier de retours techniques tout en développant son regard photographique.

Une sortie enrichissante à tous les niveaux

Cette visite a été bien plus qu’une simple découverte de matériel : elle a nourri l’inspiration, renforcé les compétences techniques et favorisé la cohésion du groupe. Elle a également permis aux étudiants de mieux se projeter dans leur futur métier, en expérimentant des conditions proches de celles d’un professionnel.

Un grand merci à Nikon pour leur accueil chaleureux et leur engagement dans la transmission des savoirs.

Interview avec Juliette Jourdain Alumni d'EFET Photo

Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Juliette Jourdain, diplômée d'EFET Photo, pour découvrir son parcours inspirant au sein de l'école. Spécialiste du studio photo, elle nous partage ses souvenirs marquants, son expérience en cours, ainsi que les projets qui ont façonné son regard et affiné sa créativité. Un témoignage authentique sur la passion qui l'a guidée tout au long de son parcours.

Présentez vous : 
Je m’appelle Juliette Jourdain et j’ai 34 ans. Je vis à Nantes,  j’ai deux enfants.

J’ai commencé l’EFET à 20 ans mais avant cela j’ai fait 3 ans de fac de psychologie.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la photographie ?
J’ai toujours adoré l’Art sous toutes ses formes. Pour moi, la photo permet de regrouper
tout un tas de disciplines que j’aime comme par exemple la peinture, le maquillage, et certaines
que j’ai découvert comme la retouche numérique.

Pourquoi avez-vous choisi l’EFET Photo pour vous former ?
J'ai aimé que l’EFET soit une “petite” structure familiale. Je sortais de la fac (que j’avais détesté) et je voulais un cadre plus étroit qui me corresponde mieux.
J’avais également visité l'école pendant la journée portes ouvertes, et j’avais adoré et
été très impressionnée par le studio. D’ailleurs j’en ai fait ma spécialité !

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’école ?
Mes 3 années d’école font partie des meilleures années de ma vie. J’ai adoré.

Y a-t-il un cours ou un projet qui vous a particulièrement marqué(e) ?
Les cours de studio sans hésitation. Notamment ceux de deuxième et surtout troisième année
où j’ai tout appris grâce à ce prof en or qu’est Fred Perrot.

Pouvez-vous nous parler des professeurs ou des intervenants qui vous ont inspiré(e) ?
Mon prof de studio Fred Perrot, et mon prof de retouche Théo Steiner. J’adorais aller
à leurs cours et j’ai énormément appris à leurs côtés.Comment l’école vous a-t-elle aidé(e) à développer votre style ou votre vision artistique ?
J’essayais de m’inscrire à un maximum de cours de studio, notamment en dernière année,
et j’ai pu développer mon style et trouver mes préférences.
En deuxième année, les thèmes imposés (comme par exemple la photo culinaire, ou la photo
de reportage) m’ont permis d’éliminer tout ce que je n’aimais pas faire et trouver ma voie.

Avez-vous eu l’opportunité de participer à des expositions,
concours ou stages pendant votre formation ?
J’ai effectué deux stages assez courts après mon diplôme (dans 2 studios photo à Paris)
J’ai également participé à des concours, entre autres celui de Picto.
Quant aux expos, nous avions très souvent l'opportunité d’aller nous y rendre via l’école.

Quel est votre parcours depuis votre passage à l’EFET Photo ?
Depuis ma sortie, j’ai toujours été en freelance et j’ai toujours (encore maintenant) travaillé
en homestudio (chez moi donc). Beaucoup de mes photos sont exposées et vendues
en galeries (surtout chez Yellow Korner), et je fais également des portraits pour les
particuliers.

Pouvez-vous nous parler de vos projets récents ou de votre activité actuelle ?
En ce moment je travaille beaucoup avec les enfants. Et je travaille aussi sur mon livre
qui j'espère verra bientôt le jour !

Mon compte instagram: @juliettejrdn

Quels conseils donneriez-vous aux futurs étudiants qui souhaitent se lancer dans la photographie ?

Il faut absolument oser montrer ses photos ! Et oser participer à des concours.

Y a-t-il une photographie ou un photographe qui vous inspire particulièrement ?

Je suis plutôt inspirée par les peintres généralement, mais si je devais citer des photographes
je dirais Annie Leibovitz, Tim Walker et Kristian Schuller.

Qu’est-ce qu’un tirage Fine Art ?

Considéré comme la quintessence du tirage photographique jet d’encre, l’impression Fine Art, ou tirage d’art, repose sur l’association d’un papier de haute qualité aux propriétés de conservation importantes et à l’état de surface parfois très singulier, et d’encres résistantes aux épreuves du temps.

 

À la base de toute impression jet d’encre Fine Art réside le choix du papier. Ce dernier se compose d’une base, le papier lui-même, et d’une émulsion réceptrice d’encre. Elle évite l’étalement des gouttes au moment de l’impression pour favoriser un bon rendu des détails et accélère la pénétration de l’encre pour un séchage rapide. C’est néanmoins de la base, qui lui confère sa structure, que le papier tire son appellation. Les supports RC (resine coated) sont composés d’une base de papier encapsulé dans une résine qui leur apporte une bonne résistance physique mais une moindre résistance dans le temps. Ce sont généralement les papiers les moins chers. Ils s’opposent aux papiers Fine Art dont l’origine remonte parfois bien avant celle de l’impression jet d’encre. Leur nom, que l’on peut traduire littéralement par « Beaux-Arts », leur vient des papiers conçus à l’origine pour le dessin, la gravure ou l’aquarelle, adaptés pour l’impression jet d’encre par l’ajout d’une couche réceptrice d’encre. Depuis que les fabricants ont développé des gammes de papiers jet d’encre Fine Art, le nombre de références n’a cessé de s’étendre.

 

Quel procédé d’impression choisir pour ses photos ? 

 

Du bois au coton en passant par le bambou ou le mûrier

 

Ce qui distingue les papiers Fine Art provient en premier lieu des fibres utilisées pour fabriquer sa base. Les papiers barytés, que l’on retrouve également en argentique lorsqu’ils sont couchés d’une surface en gélatine photosensible, sont composés de fibre de bois sans acide ni lignine. Leur main est ferme et leur état de surface varie de brillant à satiné. Les papiers à base de coton (rag) possèdent une grande stabilité et se déclinent en de très nombreux états de surface : lisse (smooth) pour les Hahnemühle Photo Rag ou Canson Infinity Rag  par exemple, légèrement texturé ou fortement texturé. À titre d’exemple, le papier Hahnemühle William Turner (https://www.hahnemuehle.com/fr/papiers-dimpression/les-papiers-a-jet-dencre-fineart/matt-fineart-textured/p/Product/show/9/9.html) présente une structure marquée héritée des papiers aquarelle qui caractérise aussi le rendu de surface du Canson Infinity Aquarelle Rag (https://www.canson-infinity.com/fr/produits/aquarelle-rag). À ces gammes plutôt classiques se sont également ajoutés des papiers traditionnels, à base de fibre de mûrier (kozo), dont le fabricant japonais Awagami (https://awagami.com/collections/fine-art-papers) est un des spécialistes et des papiers à base de végétaux à croissance rapide, plus écologiques que le coton. Les fibres de bambou, de canne à

sucre, d’agave ou encore de chanvre sont employées par les fabricants qui produisent des papiers aux surfaces très variées et à la blancheur naturelle.

 

Des encres adaptées

Utiliser un papier beaux-arts ne suffit néanmoins pas à réaliser un tirage Fine Art : l’encre doit, elle aussi, répondre à des critères précis, notamment en termes de conservation. Les tirages Fine Art sont donc systématiquement réalisés sur des imprimantes professionnelles à base d’encres pigmentaires, plus résistantes que les encres à colorants des imprimantes grand public. Elles confèrent également aux épreuves des noirs plus profonds et des contrastes plus importants. Enfin, ces tirages Fine Art peuvent ensuite être montés sur différents supports pour assurer une meilleure rigidité ou une meilleure conservation et pour permettre leur accrochage.

 

Qu’est-ce que le Diasec ? 

 

Une pratique maîtrisée à l’école Efet Photo

À l’école Efet Photo, les élèves sont formés à toutes les étapes de la chaîne de production d’un tirage Fine Art. Cela inclut la calibration des écrans, le choix du papier en fonction de l’esthétique du projet, la compréhension des profils ICC et bien sûr la maîtrise des imprimantes professionnelles. L’école met à leur disposition un labo numérique équipé, leur permettant de réaliser eux-mêmes des tirages destinés à des books, des expositions ou des concours.

 

Créez des compositions dynamiques en photographie

Règle des tiers, nombre d’or, lignes directrices : toutes ces techniques de composition basées sur la structuration du regard font partie des essentiels à connaître en photographie. Ce qui n’empêche pas qu’il faille parfois casser les codes. Découvrez comment jongler entre compositions classiques et liberté créative pour dynamiser vos photos.

Composer une photo consiste à guider le regard du spectateur de manière à ce qu’il se concentre sur le sujet tout en appréciant chaque élément du cadre. Outre la gestion de la profondeur de champ, la composition en photographie consiste donc à choisir son cadrage pour placer les différents éléments du champ en des points stratégiques. Dès les premiers traités artistiques, certaines règles ont été énoncées permettant à coup sûr un bon équilibre visuel. La plus célèbre est sans doute celle baptisée « règle des tiers ». Elle repose sur le principe d’une division de l’image en trois parties horizontalement et verticalement, donnant quatre points d’intersection stratégiques. Placer le sujet principal sur l’un de ces points crée alors une tension visuelle agréable, évitant la monotonie d’un cadrage centré.

 

La profondeur de champ en photographie

Dans la même logique, la spirale de Fibonacci — appelée aussi nombre d’or — invite à organiser les éléments selon une courbe naturelle et harmonieuse que l’on retrouve partout dans la nature, des coquillages aux galaxies. Cette composition tournoyante est, elle aussi, agréable à l’œil et confère immédiatement aux photos une belle dynamique de composition. Enfin, notez que les lignes directrices, horizontales, verticales ou diagonales, jouent également un rôle clé. Routes, rivières, rambardes… tous ces éléments peuvent donc mener subtilement l’œil du bord de l’image vers son sujet principal.

Pour vous aider dans vos cadrages, la plupart des appareils photo proposent d’ailleurs de superposer des lignes à la visée. Il faut généralement les activer depuis le menu de l’appareil et les options d’affichage.

 

Les connaître pour s’en affranchir

Ancrées dans notre inconscient, ces règles de composition visuelle permettent à coup sûr d’obtenir des images équilibrées et dynamiques qui mettent correctement en valeur le sujet. Mais à trop les suivre, on risque également de produire des images prévisibles et un peu trop classiques. Après avoir appris à les employer, sans doute constaterez vous par conséquent qu’il est parfois plus judicieux de s’en détacher pour créer un déséquilibre, synonyme de tension dans l’image et d’émotion plus forte. Un sujet en bord du cadre peut ainsi transmettre un sentiment d’instabilité qui renforce un message dramatique, un horizon volontairement incliné suggère un mouvement ou de la confusion, une grande zone vide et un petit sujet une scène plus poétique ou encore un sujet parfaitement centré, une photo plus graphique ou plus conceptuelle. Ces compositions qui sortent des règles classiques peuvent forcer le spectateur à s’interroger et être donc plus impactantes dans leur message. Elles ne doivent en revanche jamais résulter d’un hasard et être toujours employée à dessein. C’est en comprenant profondément les bases de la composition que l’on peut ensuite prendre des libertés créatrices tout en gardant la force expressive de l’image.

Ces règles de composition font partie des apprentissages enseignés en cours de sémiologie aux élèves de l’école EFET Photo. Située à Paris, l’école propose différents cursus comprenant les Bachelor en trois ans et Bachelor intensif en un an, des diplômes de niveau 6 reconnus par l’état. Le recrutement se fait hors Parcoursup, sur dossier et entretien individuel.

Roger-Viollet, une agence photographique au statut particulier

Depuis près de neuf décennies, l’agence Roger-Viollet veille sur des archives photographiques aussi iconiques que précieuses, parmi lesquelles figurent la célèbre locomotive accidentée de la gare Montparnasse en 1895, le discours de Jean Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale, ou encore la crue spectaculaire de la Seine en 1910. Elle se distingue également par son statut unique : elle est l’une des rares agences à être la propriété de la Ville de Paris.

C’est une histoire familiale qui conduit, en 1938, à la création de l’agence Roger-Viollet. Henri Roger, qui associe son nom à celui de Jeanne Viollet lors de leur mariage, est chimiste de formation, mais surtout passionné de photographie. À la fin du XIXe siècle, il immortalise la construction de la tour Eiffel et l’Exposition universelle de 1889, tout en menant de nombreuses expériences photographiques qui constitueront un fonds remarquable. Il transmet sa passion à sa fille aînée, Hélène Roger-Viollet. Cette dernière fait de la photographie son métier, parcourt le monde, puis décide avec son mari Jean Fischer de racheter le fonds de commerce de Laurent Ollivier, spécialisé dans la reproduction d’oeuvres d’art. Ensemble, ils s’installent dans le quartier Latin, à Paris. Ce qui n’était qu’une simple boutique deviendra progressivement une véritable agence de presse.

 

Une agence visionnaire

Le contexte de la création de l’agence n’est pas anodin. À la fin des années 1930, la photographie connaît une profonde mutation. Le photojournalisme est en plein essor, des magazines comme VU ou Regards lui consacrent une place importante, et les agences se multiplient pour répondre à une demande croissante d’illustration. Parmi les concurrents notables figurent alors Rapho (fondée en 1933), qui accueillera des figures comme Robert Doisneau ou Willy Ronis, Keystone, d’origine suisse, ou encore Magnum Photos, créée en 1947 par Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui défendra une approche résolument humaniste du reportage.
Un an seulement après son ouverture, l’agence Roger-Viollet est contrainte de fermer, mais elle fait partie des premières à rouvrir dès la Libération de Paris, en novembre 1944. Hélène et Jean poursuivent alors leur oeuvre, enrichissant leur fonds par l’achat de nombreuses collections : cartes postales Léon & Lévy, images de la Compagnie des arts photomécaniques, ou encore photographies de mode et de spectacle du fonds Boris Lipnitzki. L’agence adopte un modèle atypique : sans photographes salariés, elle produit peu d’images en dehors des reportages du couple fondateur, mais bâtit méthodiquement un fonds encyclopédique. Celui-ci réunit aussi bien des photographies de presse que des documents historiques, portraits d’écrivains, d’artistes ou de figures politiques, images ethnographiques ou anonymes de la vie quotidienne en France et ailleurs.

Un destin tragique et une renaissance

L’histoire de Roger-Viollet aurait pu s’achever tragiquement en 1985, lorsque Hélène Roger-Viollet est assassinée par son mari Jean Fischer, qui se suicide en prison trois mois plus tard. Mais l’agence, qui entretenait déjà des liens étroits avec la mairie de Paris, survit à ses fondateurs. Conformément à leurs volontés, la Ville de Paris hérite de l’ensemble des collections et poursuit leur diffusion. En 2012, les archives photographiques du journal France-Soir rejoignent ce patrimoine visuel unique.

Aujourd’hui, ces collections sont conservées à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Une vaste campagne de numérisation en a facilité l’accès en ligne, tandis que les archives continuent d’être mises en valeur dans la galerie Roger-Viollet du 6 rue de Seine à Paris, où elles sont également proposées à la vente, sur place ou via le site galerie-roger-viollet.fr.

À l’image des techniques et pratiques de la photographie, l’histoire du médium et sa sémiologie sont au coeur des enseignements de l’école EFET Photo. Celle-ci veille à transmettre à ses étudiants non seulement les compétences techniques nécessaires à la profession de photographe, mais aussi le socle culturel indispensable à la compréhension profonde de leur métier.

Photographier en macro  

Photographier en macro  

La photographie macro permet de voir ce que l’œil ne remarque pas toujours. Elle révèle les détails des objets et les transforme en images surprenantes. 

Les bases de la photographie macro 

Pour obtenir un rendu optimal, l’utilisation d’un objectif macro dédiée est vivement recommandée. Ces objectifs permettent une mise au point très rapprochée, avec un rapport de reproduction de 1:1, c’est-à-dire que le sujet est photographié à sa taille réelle. Résultat : un niveau de détail impressionnant. 

 

Les techniques essentielles 

🔹 Stabilisez votre prise de vue
La moindre vibration peut ruiner une photo macro. L’usage d’un trépied garantit une stabilité parfaite pour des images nettes. 

🔹 Soignez l’éclairage
En macro, la lumière est souvent difficile à maîtriser. Privilégiez un éclairage doux, naturel ou avec diffuseur, et pensez aux anneaux lumineux ou réflecteurs pour éliminer les ombres trop marquées. 

🔹 Maîtrisez la profondeur de champ
Très réduite en macro, elle peut se jouer à quelques millimètres près. Pour une zone de netteté plus étendue, fermez le diaphragme à f/8, f/11 ou plus, selon la lumière disponible. 

 

Des objets du quotidien comme terrain de jeu 

Fleurs, insectes, tissus, matériaux… En macrophotographie, chaque surface devient un paysage miniature. Un simple bouton, une plume ou une feuille peut se transformer en composition graphique fascinante. 

À l’EFET PHOTO Nos étudiants explorent la photographie macro pour affiner leur regard et repousser les limites de la perception. En maîtrisant cette discipline, ils apprennent la minuscule et à donner une nouvelle dimension aux objets du quotidien. 

Qu’est-ce qu’un portfolio de photographe ?

Outil incontournable du photographe, le portfolio réunit une sélection d’images destinées à valoriser le travail d’un auteur et le présenter à des galeries ou des éditeurs. Si les termes book et portfolio sont souvent utilisés pour désigner un même objet, le portfolio a une orientation un peu plus thématique tandis que le book est plus axé sur la présentation de soi comme mannequin, comédien, etc.

Le mot portfolio vient du latin portare (porter) et folium (feuille). Initialement utilisé dans les milieux financiers pour désigner un portefeuille d’actifs, le terme a été progressivement adopté par les artistes, architectes et photographes. Ce glissement sémantique n’est pas anodin : il traduit l’idée d’une sélection organisée, portée à la vue, et destinée à valoriser un savoir-faire. Le portfolio désigne donc une sélection représentative de travaux, destinée à mettre en valeur un style, une technique ou une démarche artistique.

 

Pourquoi créer un portfolio ?

Vitrine de votre travail photographique, le portfolio est l’outil idéal pour présenter rapidement votre travail à de potentiels clients ou collaborateurs. Par son approche thématique et sa sélection réfléchie, il est l’occasion d’une réflexion personnelle sur votre travail mais également un outil marketing qui peut service de support promotionnel. Un portfolio en ligne bien référencé peut également amener des visiteurs via les moteurs de recherche.

Comment le concevoir ?

Réaliser un bon portfolio ne s’improvise pas. Le processus requiert une approche méthodique, une capacité de synthèse et un sens aigu de la narration visuelle. Pour réussir votre portfolio, il faudra tout d’abord soigner votre editing en choisissant des photos qui reflètent votre style mais également vos compétences. Personnalisez votre portfolio en fonction de l'audience visée, qu'il s'agisse de clients commerciaux, de galeries d'art ou de concours photographiques et pensez à privilégier la qualité plutôt que la quantité. Cet editing doit également respecter la cohérence visuelle et thématique de votre travail. Assurez-vous que les images sélectionnées racontent une histoire ou suivent un thème précis, renforçant ainsi l'impact de votre message artistique. Une fois la sélection réalisée, il faut ensuite se questionner sur la forme à donner à ce portfolio. Souhaitez-vous inclure un texte qui vous présente et présente votre travail ? Votre portfolio sera-t-il imprimé ou conçu sous la forme d’un objet numérique ? Si vous l’imprimez, vous pourrez choisir un papier adapté à vos images, lui donner une finition plus luxueuse et le rendre plus agréable à consulter par votre interlocuteur. Mais cela impose que vous puissiez le présenter en personne. En ligne, votre portfolio sera accessible par un plus grand nombre. Attention tout de même à soigner sa présentation et à bien réfléchir au mode de consultation. Pour qu’elle soit aussi agréable sur ordinateur que sur un périphérique mobile, il faut que votre portfolio soit conçu en responsive design. Utiliser des plateformes spécialisées peut également favoriser votre référencement. Enfin, pensez à actualiser régulièrement votre portfolio pour refléter votre évolution artistique et inclure vos travaux récents.

 

Si apprendre à faire des photos est au cœur de l’enseignement de l’EFET Photo, les valoriser et les diffuser sont aussi des étapes essentielles des différents cursus. L’étape finale à l’obtention du Bachelor en photographie consiste d’ailleurs pour les élèves à monter une exposition sur le thème de leur choix, à présenter un ou plusieurs portfolios de leurs travaux et à créer leur propre site Internet.